Endurance : sur fond de retour au Castellet pour 2012, BMW et Michelin impressionnent à Doha

Comme l’an passé, le titre mondial en endurance se jouera ce samedi lors de la dernière manche à Doha, au Qatar. Jamais le tenant du titre, le fameux Suzuki Endurance Racing Team du sorcier Dominique Méliand n’avait été aussi menacé. Même s’il mène de 9 points le championnat devant la BMW n°99, le Sert est en grande difficulté devant l’armada mise en place par BMW pour ramener la couronne mondiale. Et même si Anthony Delhalle connaît chaque gravier du circuit qatari pour y avoir disputé le championnat local et que Vincent Philippe est revenu de sa blessure du Mans, la Suzuki numéro un a subi deux grosses chutes aux essais, qui lui ont coûté un pilote (Daisaku Sakai qui marchait comme un automate dans le paddock) et une moto (heureusement Vincent Philippe ne s’est pas blessé). Méliand doit faire avec les moyens du bord pour lutter contre une armada donc, emmenée par Michelin.

Pour décrocher le titre avec BMW, Michelin met le paquet, on se croirait à Clermont...

Le manufacturier français, bien décidé à s’associer au premier titre de la S 1000 RR, n’a pas lésiné sur les moyens pour permettre à Sébastien Gimbert, Erwan Nigon et Damian Cudlin de décrocher le titre. Les trois pilotes BMW, qui ont décroché la pole de plus d’une seconde devant la R1 du Yart, peuvent également compter sur le soutien de facto de deux équipages Yamaha, également équipés en Michelin : le Yart donc, renforcé par le Japonais Katsuyuki Nakasuga tout juste revenu d’une sixième place en MotoGP et le GMT, troisième des qualifs avec un équipage Checa-Foray-Lagrive très expérimenté. Ensuite arrive le Sert et ses Dunlop, seul contre tous puisque pour décrocher le titre il lui faudra terminer au pire deuxième et donc ne laisser aucun équipage s’intercaler entre la BMW, ultra-dominatrice, et la Suzuki. Et ce n’est pas sur la Kawasaki Bolliger montée en Pirelli, cinquième des essais et à qui Suzuki a ravi le titre l’an passé, que Méliand va pouvoir compter pour s’effacer.

Pour se rendre compte de la tension qui monte avant la course, il suffit d’être observateur en faisant la queue pour le self-service du paddock. De voir par exemple Marcel Driessen, le patron de BMW France en grande discussion avec le responsable de la compétition de Michelin ou encore Dominique Meliand, le boss du Sert, haranguer Vincent Philippe pour qu’il grille la queue avant les qualifs « parce qu’il n’y a pas de raison que les Béhème digèrent mieux que nous ». Ambiance… L’attribution du titre sera donc très chaude, mais un autre sujet échauffait les esprits sur le paddock de Doha : le possible retour du mondial d’endurance sur le mythique circuit du Castellet, où le dernier Bol d’or remonte à 1999.

Le calendrier qui sera annoncé dimanche avant la remise des prix pourrait bien ajouter la date du 24 octobre sur ses tablettes pour clore le championnat, avec une course de 8 heures (de jour) sur le circuit Paul-Ricard en plus des deux autres dates traditionnelles françaises : le Bol d’or en avril et les 24 Heures du Mans en septembre. Info à confirmer dans les jours qui viennent, mais la perspective de fouler à nouveau le circuit du Castellet qui devrait accueillir à nouveau des compétitions en 2012) suscite beaucoup d’intérêt parmi les rares équipages au courant des tractations en cours.

Nakasuga, tout juste revenu de sa 6e place au motoGP de Valence, est venu prêter main forte au Yart (et indirectement à BMW). Ce n'est pourtant ni lui ni Cudlin, pigiste à plusieurs reprises en MotoGP également, qui a claqué la pole à Doha, mais Sébastien Gimbert. L'Endurance est bel et bien une spécialité française, rien de choquant à ce qu'il y ait une troisième date du mondial en France...

Correspondance speciale, Dum1 on Honda FMA 109