« Je me rends compte à l’instant que dimanche sera mon 250e départ en GP »,
a déclaré Valentino Rossi en conférence de presse préalable au GP du Sachsenring. « Je préférerais que ce soit mon 50e, mais c’est comme ça, je deviens vieux? » Pas si vieux que ça, 32 ans, si l’on considère que Loris Capirossi, 38 ans, en est, lui, à son 321e GP, et sa 22e saison consécutive !
Trois côtes cassées et une clavicule amochée lors des qualifs à Assen, Loris a tenu à revenir dès le Sachsenring, car « voir quelqu’un d’autre sur ma moto, ça ne me plaît pas ». Loris fait ici référence à Sylvain Guintoli, qui est venu le remplacer lors des essais post-GP du Mugello. « Loris est venu ici plus vexé que véritablement préparé, et sur la Ducati, qui est une moto physique, au Sachsenring, qui est une piste épuisante, ça risque de ne pas le faire, déplore son manager Carlo Pernat. Cependant, attendons demain [vendredi 15], le team a jusqu’à samedi matin pour prendre une décision. »
Chez Rossi, même soupe à la grimace : « Les deux derniers week-ends de course ont été perturbés par la météo, et cela ne nous a pas permis de travailler comme on voulait. On a commencé à explorer une nouvelle direction de réglages au Mugello, mais on a besoin de plus de temps pour voir si elle apporte des progrès ou pas. Je découvre qu’il faut travailler autant voire plus lorsqu’on se retrouve cinq ou sixième que lorsqu’on gagne. Et ce, sans la motivation supplémentaire que représente le fait de gagner ». Pour Rossi, il faudra encore faire sans son chef mécano Jeremy Burgess, retenu en Australie par les problèmes de santé de sa femme, et qui est censé revenir pour Laguna Seca. Sur un circuit aussi sinueux et avec une météo annoncée incertaine avec des chances importantes de pluie dimanche, la situation sera encore une fois compliquée pour Valentino.
Un cran plus optimiste, bien qu’encore diminué du fait de sa clavicule droite fracturée au Mans, Dani Pedrosa se félicite « des progrès en rééducation qu’ont permis deux semaines sans course. Ce circuit qui tourne à gauche devrait en plus être moins dur pour ma clavicule droite, mais je ne me sens pas encore aussi bien qu’avant mon crash ».
Les deux pilotes qui affichaient une pleine confiance jeudi 14 étaient Casey Stoner et Jorge Lorenzo. Casey : « Si je n’avais pas été mort physiquement, j’aurais dû gagner ici en 2009 ». Comme d’habitude, Casey n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers : «D’accord, j’ai battu le record de la piste au Mugello en 47′?3, mais, si on avait eu une séance qualif sèche jusqu’au bout samedi, ça aurait pu descendre en 47??0 ». Stoner envisage de rouler avec le nouvel amorto et le nouveau bras oscillant testés au Mugello, « qui peuvent apporter un peu plus de grip ».
Quant à Jorge Lorenzo, il a retrouvé toute son assurance et déclare qu’il « n’a jamais gagné ici, mais [qu’il] aime la piste et que la M1 est performante sur les circuits sinueux ». Restant sur deux deuxièmes places ici même, il s’annonce lui aussi comme un favori à la victoire dimanche.
Début des essais 125 vendredi 15 à 9 h 15, on compte sur vous demain soir pour un premier état des lieux.
Atchaobonsoir
Thomas Baujard , photo Gold and Goose
« Des 250, quel est votre GP préféré ? », demande le speaker. « J'hésite toujours entre Welkom 2004 et Laguna Seca 2008, répond Rossi. Mais je dirais Laguna car c'est moins loin, je m'en rappelle mieux. » Stoner, battu par Rossi à cette occasion et ici à l'arrière-plan, songe sans doute qu'il va lui rendre la politesse dès dimanche...
