MotoGP : Ezpeleta colle la pression à Yamaha, Ducati et Honda

Carmelo Ezpeleta, le boss de Dorna

, société espagnole qui détient les droits télé des GP, est remonté comme une pendule. : « La crise décime le nombre de participants en catégorie reine, et le spectacle n’est plus au rendez-vous, ce qui met directement en danger la santé des GP ».

Présent à Madonna di Campiglio, en Italie, lors de la présentation du team de GP Ducati, il a détaillé ses objectifs :

1/ Suffisamment de motos sur la grille en 2012, soit 21 en tout, dont 12 machines d’usine et neuf CRT (Claiming Rule Team, avec moteur dérivé de la série et châssis proto, ndr) : « Ça, c’est acquis », s’est félicité l’Espagnol.

2/Réduction de l’écart au chrono entre les motos d’usine et les CRT « qui va passer par des mesures de limitation technique des motos d’usine dès 2013 ».

3/ Réduction du coût des protos d’usine dits « clients » livrés aux teams satellites : « L’objectif est d’arriver à des CRT performantes coûtant un million d’euros, contre trois actuellement ».

Carmelo Ezpeleta, boss des GP, reconnait la situation délicate dans laquelle est plongé son championnat. Pour autant, les objectifs qu'il s'est fixé pour moins de dépense et plus de spectacle sont cohérents. (Photo Gigi Soldano)

« J’ai discuté avec les trois constructeurs actuellement officiellement engagés en MotoGP, soit Ducati, Honda et Yamaha, poursuit Carmelo Ezpeleta. Je leur ai soumis ces objectifs, tout en leur disant que je suis ouvert à tout type de solution pour y parvenir : lest sur les motos, limitation à 16 000 tr/mn, boîtier électronique unique… C’est à eux de s’accorder et de me faire des propositions. Ils ont jusqu’à mai prochain pour cela.  »

Pour Ezpeleta, « Depuis le début des années 80, date d’arrivée des sponsors cigarettiers, les motos ont connu un développement technologique sans précédent, financé par eux [Rothmans, Camel, Marlboro, West, ndr]. Or, depuis 2006, à part Marlboro, ils sont tous partis, et personne ne les remplace. De plus, entre 2006 et 2012, le coup des protos de GP loués aux usines par les teams (comme LCR ou Tech 3) a triplé, passant de 1 à 3 millions d’euros. »

Carmelo se fait véhément et agite les bras : « Cette situation n’est plus supportable pour les teams et il faut y remédier, en retournant à la façon dont on faisait dans les années 80 : quelques motos d’usines, accompagnées de motos client performantes : des CRT coûtant 1 million d’euros. J’ai interrogé Yamaha, Ducati et Honda : ils sont tous capables de produire de telles machines ».

A Moto Journal, on est complètement d’accord avec cette position logique et argumentée. Retrouvez l’interview complète de Carmelo Ezpeleta dans le Moto Journal du jeudi 26 janvier.

Thomas Baujard



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2 commentaires sur cet article
  1. Si on comprend bien,ce sont les usines elles-même qui se tirent des balles dans le pied !!!! C’est très intelligeant de leur part !!!…..

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  2. Le Concombre Masqué

    Qui va mourrir en premier, le motogp ou le SBK? L’écart au chrono étant de plus en plus réduit c’est sûr que dès cette année les SBK vont rouler plus vite que les CRT…ça va (hélas) devenir dur de justifier les deux catégories ou alors la SBK doit revenir à de vraies motos de série…mais ça ce n’est pas le Stocksport?…

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