Suzuki empoche son 11e titre mondial d'endurance à l'arraché

Depuis 2005, un seul titre mondial a échappé au Suzuki Endurance Racing Team de Dominique Méliand, lorsque Yamaha Austria s’est emparé de la couronne mondiale en 2009. Les GSX-R officielles sont les épouvantails de la discipline, avec un homme en particulier qui symbolise cette domination, Vincent Philippe qui porte le record de titres dans la discipline à six. Petit bémol cette année, car le Doubiste n’a pas disputé les 24 Heures du Mans, blessé. Il bénéficie donc du titre attribué au team et non aux pilotes, comme le veut le règlement de la FIM.

© David Reygondeau

Pourtant la finale à Doha était loin d’être gagnée, malgré les 9 points d’avance dont disposait Suzuki à la veille de l’épreuve, car Michelin était bien décidé à changer la donne. Et le constructeur clermontois a jeté toutes ses forces dans la bataille pour contester le titre à la paire Suzuki-Dunlop. Equipant les Yamaha du GMT 94 et du Yart, Michelin misait sur ces équipes pour s’intercaler entre la BMW prétendant au titre et le Sert, qui devait absolument terminer derrière la S 1000 RR pour remporter le championnat.

Les essais donnaient le ton, puisque trois équipages Michelin se plaçaient en tête, avec une avance de plus d’une seconde à la moyenne des pilotes en faveur de la BMW. Virtuellement, les Allemands étaient champions. Ils avaient même déjà préparé les campagnes de pub célébrant leur premier titre mondial d’endurance. C’était sans compter sur les aléas du sport, puisque dès le premier quart d’heure, le duel en tête de la course entre Sébastien Gimbert et Katsuyuki Nakasuga allait jeter les deux motos au tapis, le Japonais perdant l’avant sous les roues du Français.

Ça passait, c'était beau? mais c'est pas passé © Jonathan Godin

Il n’en fallait pas plus pour donner l’avantage à Méliand et à ses ouailles, Vincent Philippe et Anthony Delhalle, gérant leur avance à la perfection malgré la remontée météorique de la BMW et de ses pilotes : Sébastien Gimbert, Erwan Nigon et Damian Cudlin. Ces derniers passaient seconds à un quart d’heure de la fin, à la faveur des chronos hallucinants de Nigon, mais ils finissaient par buter sur la Yamaha du GMT 94, obligée de ravitailler à trois tours de l’arrivée mais conservant 30 secondes d’avance. Juste assez pour donner de vrais regrets à toute l’équipe BMW, archi-dominatrice au Qatar et victorieuse cette année à Albacete.

La Yamaha GMT 94 en tête des 8 Heures de Doha sous le soleil couchant qatari

De son côté Christophe Guyot ne boudait pas sa joie de remporter sa première victoire en mondial d’endurance depuis? 2007 ! Matthieu Lagrive franchissait la ligne d’arrivée pour le compte de la GMT sous les vivas de ses coéquipiers Kenny Foray et David Checa, tous deux très rapides et constants en course.

La revanche l’an prochain? avec la probable entrée en lice d’une rivale verte?



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4 commentaires sur cet article
  1. Le Concombre Masqué

    Au moins là Suzuki brille…Parce que du côté du Motgp la flamme vient de s’éteindre….Putain de crise!!!!

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  2. suzuki a confirmé son retrait du moto gp….dans ces conditions , pourquoi avoir laissé croire certaines choses à randy , lui faire faire des essais etc…c’est pas réglo !
    maintenant , il fera quoi en 2012 randy ?

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  3. Oui,et apparemment, le retrait d’une marque mitique comme Suzuki en motoGP n’interresse pas Moto-Journal !!!!

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  4. Mythique, pas mitique (vive le langage texto) ; et laissez le temps aux journaliste, bon sang, c’etait dans le hot news aujourd’hui!
    Sinon super belle saison: incertaine, tendue, concurrence omnipresente pilotes – machines – pneus… Un regal !
    Patron, la meme l’an prochain, et moins de platre sur les pilotes (l’arriere-gout est bizarre en fin de saison) !

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