GP Valence : trois Ducati fauchées, Stoner d'un cheveu sur Spies, la der pour Capi

(Photos Gold and Goose, droits de reproduction réservés)

Pour la dernière course de la saison de MotoGP à Valence, l’absence de Marco Simoncelli avait considérablement alourdi l’atmosphère. Et dès le départ, la course allait être amputée de quatre de ses acteurs principaux suite au freinage raté de Bautista : à l’abord du premier virage, la Suzuki du pilote espagnol heurtait l’arrière de la Honda de Dovizioso et s’en allait faucher les trois Ducati de Rossi, de Puniet et Hayden. Fin de saison noire pour ces trois pilotes et on se retrouvait à nouveau avec moins de concurrents en course que de places dans les points?


La course semblait perdre de son intérêt, mais la splendide bagarre entre les officiels Honda Dovizioso et Pedrosa en lutte pour la troisième place au classement général allait animer les débats, quelques secondes derrière Stoner qui avait pris le large. Au prix de très gros efforts au freinage, l’officiel Yamaha Ben Spies parvenait à se mêler à la bagarre pour la deuxième place. Des dépassements comme on n’en avait plus vu depuis belle lurette allaient se succéder pour notre plus grand plaisir, jusqu’à ce que la pluie vienne rebattre les cartes. Pedrosa décrochait, Dovi s’accrochait et Spies s’envolait, semblant ne pas faire attention aux gouttes qui s’écrasaient sur l’écran de son HJC. Coup de théâtre lorsqu’en l’espace de deux tours, Spies parvenait à revenir sur un Stoner désemparé par le changement d’adhérence, avant de se ressaisir en collant aux basques de Ben Spies.

On croyait la victoire acquise pour l’Américain, mais c’était sans compter sur l’accélération foudroyante de la Honda RC 212 V, qui coiffait la M1 pour quinze petits millièmes de seconde sur la ligne d’arrivée. Le champion du monde 2011 remporte donc sa dixième victoire de la saison et termine avec 90 points d’avance sur son plus proche poursuivant, Jorge Lorenzo, à nouveau forfait à Valence pour cause de doigt blessé. Son remplaçant Katsayuki Nakasuga n’aurait sans doute jamais osé rêver de la 6e place à laquelle il a terminé cette course par élimination. Et pourtant?

Autre surprise de taille, l’exceptionnelle septième place du wild card Josh Hayes pour le compte du team Tech 3, qui fait carton plein avec la quatrième place de Cal Crutchlow, très à l’aise sur le revêtement changeant. Mais l’événement de cette ultime course du championnat 2011, c’était aussi le dernier Grand Prix de Loris Capirossi, que la direction de course a autorisé à porter le numéro 58 de son regretté compatriote Simoncelli. Très ému de terminer ainsi sa carrière en GP riche de 328 départs, Capirex reste sur trois titres de champion du monde (un en 125, deux en 250) et 99 podiums.





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4 commentaires sur cet article
  1. Bonsoir,
    Décidément, il nous aura fallu faire face pour cette fin de saison à un constant afflux d’adrénaline, et une grande émotion ne nous aura guère quitté! Malgré ce nouveau strike de début de course motogp, je voudrais adresser toute mon admiration à l’ensemble des pilotes.Depuis le début du week-end ils nous ont fait vibrer par leur fair-play et leur courage après la disparition de leur pote SIC. On peut dire qu’ils auront vraiment tout donné, et même plus que ça, pour lui, et pour nous, sur la piste. Ils sont restés malgré les faits de course, exemplaires et très professionnels. On peut vraiment être fiers d’eux tous, et les remercier, depuis les éblouissants Stoner et Spies, Dovi, Pedro, jusqu’aux derniers pilotes remplaçants, en passants par ceux contraints d’assister au spectacle du bord de piste, plus ou moins fripés depuis le premier tour ou la dernière course, sans oublier Capi qui doit avoir un coeur gros comme ça ce soir! Evidemment tout cela vaut aussi pour les pilotes de 125 et moto2 qui nous ont montré aujourd’hui des bastons d’anthologie. Pour Fausto Grésini, ça commençait à faire beaucoup, Takahachi parterre, Pirro devant… Merci, vivement 2012 Faster… Ciao Sic

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  2. Je ne pense pas que c’est seulement « l’accélération foudroyante de la Honda RC 212 V » qui a donné la victoire à Stoner. En y regardant de plus près, Stoner sort bien mieux du virage lui permettant de d’accélérer plus rapidement que Spies.

    De plus, lorsque l’on est devant sous la pluie c’est un peu comme quand on ouvre la route en balade et qu’il y a des graviers. Le premier se sait pas trop comment il peut rouler, a du mal a voir la limite.. alors que le second voit les graviers s’éjecter du pneu de son collègue (ce qui lui donne une indication) et surtout est sur de pouvoir aller aussi vite que lui!

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  3. A la décharge de Bautista, je pense pas qu’il ai fait une faute au freinage. Ce qu’il se passe c que lui est un peu plus a l’exter’ et attaque le gauche sur les freins et déjà sur l’angle alors que Dovisiozo, à l’inter ne peut pas déclencher aussi tôt et en plus est en dérive de l’arrière… collision inévitable pour moi… bref y’a pas de gros bobo et c bien là l’essentiel ! Ces quelques pilotes en moins nous auront privé d’un beau spectacle c sûr mais qd du spectacle on en a eu qd même ! Merci les Honda officielles, merci Spies, MERCI CAPIREX, et Marco t’es vraiment chiant d’être partis si tôt !
    Vivement 2012 et les 1000cm3 !!!!!!!!!!!

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  4. Vrai Maxime, toutefois je nuancerai car lorsque Spies se chahutait avec Dovi, on voyait la honda accélérer plus fort en ligne droite, lui collant quelque dizaine de mètres malgré l’aspi.

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