Comme les danseurs classiques qui « cassent » leurs pointes pour pouvoir optimiser l’efficacité de leurs rotations et le confort de leur chaussons de danse, les pilotes motos sont exigeants sur le feeling que procurent leurs équipements de protections. Casey Stoner, champion du monde MotoGP en titre, suspecte ainsi ses nouveaux gants de n’avoir pas aidé dans l’apparition des crampes qui l’ont gêné lors du GP du Qatar.
« Les bottes et les gants, c’est tout mon pilotage en MotoGP ! » s’exclame l’Australien en conférence de presse aujourd’hui jeudi lors du GP de Jerez (Espagne). Question bottes, je suis parfaitement content, mais pour les gants, je met plusieurs mois à roder une paire pour qu’ils soient suffisamment souples et offrent le bon feeling. Ma dernière paire, qui était pile poil, commençait malheureusement à avoir un petit trou au niveau de la paume droite(!) et il a fallu en changer. J’ai tout essayé pour les roder plus vite, y compris les donner à des personnes possédant la même taille de mains que les miennes, mais les plis d’usure ne se font pas exactement au bon endroit, et dès que je roule avec, je finis avec les paumes couvertes d’ampoules !
Avec le dribble de la moto, c’est pire, car avec des gants neufs plus rigides, j’ai encore plus de mal à m’accrocher aux guidons. Quoi qu’il en soit, dans toute ma carrière, je n’ai eu des crampes que deux fois en course (Silverstone 2010 et Qatar 2012), et je compte sur les étirements que j’ai fait depuis le Qatar pour me débarrasser du problème. Je serai fixé dimanche.
Stoner rode sa RCV, ses Bridgestone, et ses gants ! Crédit Gold and Goose.
Comme quoi, si quelqu’un a une vieille paire de gants Alpinestars sur le point de mourir, emmenez-les au Mans, il y a peut-être moyen de faire un deal avec le HRC !
Thomas Baujard
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