C’était officiellement le terrain de jeu du champion du monde en titre. Le circuit de Miller Motorsports Park, dans l’Utah, à toujours réussi à Carlos Checa quand il n’avait pas de problèmes mécaniques. Habitué à ramener le maximum de 50 points de ce coin isolé des États-Unis non loin de Salt Lake City (deux doublés lors des quatre dernières années), l’Espagnol a cependant laissé la pôle position à Jakub Smrz, le Tchèque coéquipier du Français Sylvain Guintoli, ce dernier se qualifiant en deuxième ligne.
Première manche : carton plein pour Checa
La superstition voulant que celui qui réalise le doublé à Miller soit sacré champion du monde en fin d’année (ce qui s’est réalisé lors des trois précédentes années avec Spies, Biaggi et Checa), Melandri a tenté de s’accrocher à l’Espagnol, fort d’une récente première victoire avec sa BMW, mais Checa était une nouvelle fois trop fort dans la première manche. Et la Ducati numéro 7 s’est encore imposée devant la BMW numéro 33, le troisième homme sur le podium étant un autre vétéran des Grands Prix : Max Biaggi sur son Aprilia.
Les trois Français en course ont fait un tir groupé hors du top-10 : Guintoli 12e, Baz 15e et Berger 16e, alors que Tom Sykes a perdu gros au classement général provisoire avec sa 8e place à l’arrivée de cette première manche, à l’issue de laquelle Checa s’est rapproché à un point de sa deuxième place et à 14 longueurs de Biaggi, qui gère toujours au plus juste…
Deuxième manche : zéro point pour Checa
Alors qu’il avait une nouvelle fois creusé l’écart en tête, laissant Marco Melandri à quelques longueurs, Carlos Checa est contre toute attente parti à la faute peu avant la mi-course sur le circuit bosselé de Miller. Ce fut alors le signal de l’assaut sur Melandri par les Britanniques Rea (Honda) et Davies (Aprilia), suivis de près par Biaggi. Le quatuor emmené assez rapidement par Rea est parvenu à maintenir à distance Tom Sykes, toujours plus à l’aise aux essais qu’en course sur sa Kawasaki, alors que Guintoli éprouvait toutes les peines du monde pour accrocher le top-10.
En parvenant à triompher dans la seconde manche, Marco Melandri multiplie les bonnes opérations. Il s’offre tout d’abord une petite vengeance sur Jonathan Rea en passant dans le dernier tour celui qui avait fait chuter les deux BMW lors de la deuxième manche à Donington. Ensuite, il signe au passage une seconde victoire pour le constructeur allemand, qui a si longtemps attendu avant de triompher en Superbike, et s’affiche en leader du team officiel devant un Leon Haslam qui a été quasiment inexistant à Miller. Enfin il se refait au passage une santé au championnat, en doublant aux points Checa et Rea pour occuper la deuxième place provisoire à égalité parfaite avec Tom Sykes, derrière Sykes et Biaggi. L’italien prend cependant le large au championnat en grimpant sur son cinquième podium de l’année en disposant d’un surprenant Chaz Davies et tout en n’ayant gagné qu’une fois cette année (lors de la première course en Australie). Biaggi compte désormais 18 points d’avance sur ses deux poursuivants, Melandri et Sykes.
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