Finnegan et Dunlop au paradis de la course sur route

Les funambules de la course sur route viennent de payer un très lourd tribu à leur passion.

A une semaine d’intervalle, les deux top riders que sont Martin Finnegan et Robert Dunlop se sont tués, l’un à la Tandragee 100, l’autre lors de la North West 200, deux courses sur route se déroulant en Irelande.

A 47 ans, Robert Dunlop, le frère du célèbre Joe (décédé lui dans une course en Estonie en 2000) revenait déjà de loin après un énorme crash en 1994 sur l’Ile de Man. A la North West 200, Robert est tombé lors des essais du jeudi 15 mai au soir en catégorie 250, à très haute vitesse (250 km/h) et est décédé des suites de ses blessures à la cage thoracique. Selon le site de la BBC, Robert venait de passer en tête quand sa moto a cassé, Robert est passé par-dessus le guidon et n’a pu être évité par un autre pilote, Darren Burns.

UN HOMMAGE A ROBERT DUNLOP DEJA SUR YOU TUBE:

Une semaine auparavant, le samedi 3 mai, c’était Martin Finnegan, 29 ans, qui nous quittait. Alors qu’il venait de gagner la course d’ouverture de la Tandragee 100, Finnegan est tombé lors de la seconde catégorie qu’il disputait. Selon son plus proche témoin, Ryan Farquhar deuxième de la course à ce moment là, de l’huile venait de s’échapper de son moteur et après l’accident le pneu arrière était couvert d’huile…

VIDEO DE LA TANDRAGEE 2008 : ATTENTION DANGER!

A chaque accident mortel, mais encore plus lorsqu’il s’agit de telles top stars, revient le spectre de l’interdiction de ces courses sur route. D’autant que souvent, des spectateurs y laissent leur vie (une femme a été très sérieusement blessée à la tête dans l’accident de Finnegan). Pourtant et de l’avis de tous, de nombreux efforts sont faits pour tenter de sécuriser ces courses. Pour Phillip McCallen qui a lui aussi connu ses heures de gloire en course sur route : « peut-être doit-on limiter la cylindrée à des 600 cm3. » et donc éliminer les 1000 et leurs 180 chevaux. Une proposition qui s’accompagne néanmoins de certaines réserves autour du paradoxe majeur qui anime cette discipline : « Le danger est permanent mais chaque année, on assiste à un nombre record de pilotes nouveaux venus dans ces courses qui d’ailleurs rencontrent un succès jamais démenti auprès d’un public venant du monde entier. » Sur l’Ile de Man où aura lieu début juin le Tourist Trophy, de nombreuses zones ont d’ailleurs été sécurisées et seront désormais interdites aux spectateurs.

Pour bien se rendre compte du degré extrême de conscience et d’acceptation du danger qui règne sur ces courses, il faut savoir que le fils de Robert Dunlop, Michael n’a pas hésité après la mort de son père, à disputer la course des 250 qu’il a remporté pour 1.029 secondes devant Elkin et McGuinness. La femme de Robert Dunlop, Louise, a d’ailleurs déclaré que son mari savait qu’il était possible que la course le tue mais qu’il était prêt à l’accepter.



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1 commentaires sur cet article
  1. Difficile de poster sur ces nouvelles… Ce n’est pas sur le blog de MJ que l’on va apprendre que les courses sur routes sont les plus dangereuses des courses de vitesse moto.
    Ce sont aussi les plus spectaculaires… Parce qu’il y a des accidents. C’est aussi pour cela qu’il y a du public, quoiqu’on en dise.

    Pour les motards de tous les jours que nous sommes, on est capables de juger la valeur de ces fabuleux pilotes justement parce qu’on connait la route.
    On roule tojours sur un fil de gomme posé sur un ruban d’asphalte. Sur les côtés, que des obstacles, en face on sait pas, ça dépend.

    Quand on est passionné de sport moto, et en particulier de vitesse, des pilotes de la trempe des frères Dunlop, ça ce respecte. Je les respecte aussi dans leur mort et dans leur passion.

    Le prix est cher, très cher et on a pas fini de payer. Joe Dunlop est mort, on a parlé d’arrêter les courses sur route. Bruno Bonhuil s’est tué à Macao, on a parlé de supprimer les tracés en ville.
    Aujourd’hui Robert Dunlop et Martin Finnegan.

    Et le TT a eu 100 ans.

    On a vraiment une passion pas comme les autres.

    Je pense à eux et à leur proches, et à tous les autres.

    Yann

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